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Rédactionnel : Alexandre Bouvier, Marianne De Coninck, Maureen Minjard, Pierre Roussel

Découvrez dans ce numéro :
- Le bilan de campagne 2025 et perspectives 2026
- Nos conseils de préparation de la saison 2026
- L’intérêt des besoins en froid en fraisier
- Les 5 règles pour réussir votre plantation de trayplants fraise
- Le bilan d’une année d’utilisation de la sonde de fertirrigation Weenat

ACTUALITÉ & OBSERVATIONS

TENDANCES METEO

Malgré des petits épisodes de redoux, l’automne est bien là. Luminosité en baisse, précipitations groupées, chutes des températures moyennes et les premières gelées sont arrivées en altitude. Des conditions propices pour l’arrêt végétatif des cultures et les entrées en dormances pré-hivernales.
Il faut désormais se préparer aux conditions plus rudes de l’hiver avec potentiellement des températures encore en baisse et des conditions lumineuses encore plus faibles.

OBSERVATIONS ET PRECONISATIONS

BILAN DE CAMPAGNE 2025 & PERSPECTIVES POUR 2026

La campagne 2025 touche à sa fin : nous vous proposons un bilan de la campagne, basé sur vos observations et nos suivis. Dans un second temps, nous évoquerons les risques pressentis pour 2026 et les opportunités.
Climatologie 2025 (source meteofrance.fr) : L’automne-hiver bien frais a permis de cumuler suffisamment d’heures de froid. Par rapport aux moyennes 1991-2020, janvier, février et mars 2025 ont bénéficié de peu de lumière, même si de belles journées ont été constatées en mars. En revanche, avril et mai ont été un peu plus lumineux. Les 1ers pics de chaleur ont été observés début mai, puis fin mai. Une 1ère canicule précoce et durable s’est étendue de mi-juin à début juillet. Une 2ème canicule a sévi du 8 au 18 août.

• Sur les rendements
Fraises
√ Les rendements des variétés printanières sont variables : parfois de bons rendements en clery, magnum, dream ; parfois des rendements plus décevants liés à la qualité du plant ou à des écroulements de plantes* ou aux conditions de culture difficile. Le 2ème jet de production pour les variétés concernées a été plutôt satisfaisant. Les prix de vente étaient bons sur cette période.
√ Les rendements des variétés remontantes sont en général satisfaisants, notamment en Favori et Charlotte en altitude. En revanche, en plantation précoce (février) et secteur chaud, Charlotte a généré de nombreux fruits déformés, impactant fortement le rendement (même en absence de punaises). Les contre-plantations de remontantes ont été productives.
√*Ecroulements de plantes début mai : le 1er coup de chaud et les fortes charges en fruits ont révélé les sols fatigués, les enracinements fragiles, les variétés peu rustiques, les champignons pathogènes... Les racines ont lâché ; certaines cultures se sont écroulées.
Framboises
En général, les cultures ont été superbes cette année, avec de belles charges en fruits et des plantes équilibrées. Les rendements sont bons en printanière ou sur le 1er jet des remontantes. Le 2eme jet des remontantes est parfois trop tardif ou très ralenti, ce qui semble pénaliser le rendement final.

• Sanitaire
Etat sanitaire des plants de fraises
Le nombre de matières actives se réduit pour les producteurs, mais aussi pour les pépinières, et cela s’en ressent sur l’état sanitaire des plants.
√ Le champignon Neopestalotiopsis est apparu cette année dans notre région, causant des dépérissements de culture : pour la plupart, il s’agissait de trayplants contaminés, plantés en sol ou hors-sol, mais aussi de plants frigos plantés en juillet 2024.
√ Sur certaine variété, des nématodes du feuillage ont été diagnostiqués, avec une forte pression tout au long de la culture.
√ Sur d’autre variété, c’est le virus du SMYEV transmis par aleurodes, qui a été diagnostiqué.
√ Enfin, les acaricides et aphicides font malheureusement défaut : il n’est plus rare d’avoir à traiter des plants à réception contre acariens ou pucerons.
A notre niveau de distributeur de plants, nous faisons tout notre possible pour sélectionner des pépinières sérieuses et fiables.

Bugline sur fraises hors-sol

Ravageurs/maladies en cultures de fraises / framboises
Thrips : de nouvelles pistes de PBI se sont ouvertes cette campagne. Les Buglines de Bioline ont montré des résultats très positifs dans des serres de fraises à très fort historique thrips. D’autre part, une stratégie de lâchers d’orius a permis de réguler de fortes montées de thrips en mai-juin. Leur nourrissage a ancré la population d’orius pour le reste de la saison.
√ Acariens : la canicule d’août a engendré une explosion des acariens tétraniques. En PBI, Californicus et l’Eradicoat ou Essen’ciel, ou avec des Orius bien installés, ont maintenu l'équilibre.
√ Les punaises sont vraiment inféodées à certaines parcelles, notamment celles proches des bois (Liocoris, Lygus, Nezzara, Halyomorpha,...). Leur présence, ainsi que les traitements phytos pour les limiter, mettent régulièrement à mal l'équilibre ravageurs / auxiliaires. Un gros travail de bibliographie est entamé cet automne pour ébaucher des pistes de progression.
√ Les citadelles et aleurodes sont de plus en plus présentes dans nos cultures. Ces insectes piqueurs-suceurs sont capables de transmettre des virus, et d’affaiblir les plantes. C’est pourquoi, il est important de limiter leur prolifération (traitements de fin de culture, panneaux rouges englués pour les cicadelles, jaunes pour les aleurodes).
La forte pression oïdium, dès juillet, a fait des dégâts sur feuilles et fruits. Des stratégies adéquates ont permis de l’éliminer quasiment en totalité.

• Interculture, risques et opportunités pour 2026 ?
En cas de problème sanitaire déclaré en 2025, l’interculture est le moment idéal pour faire descendre la pression. Cicadelles, aleurodes, thrips, acariens, neopestalotiopsis : traitements, pièges, mesures prophylactiques, tout est bon pour réduire les pressions. Votre technico-commercial a beaucoup de solutions à vous proposer.
Risque pucerons : l’arrêt du Movento risque de voir les populations de pucerons exploser. Des solutions de PBI et de biocontrôle existent, probablement un peu chères. L’enjeu sera d’arriver à combiner pas trop d’azote en fertilisation, équilibre de plante, “contrôle” du redox, bio-régulation des populations, traitements localisés à action physique et limitation des coûts...Dans tous les cas la surveillance accrue de la culture et les actions rapides seront les plus efficaces.
Risque Neopestalotiopsis : celui-ci va probablement s’amplifier, entre les parcelles touchées N-1 et les nouveaux plants infectés à venir... Nous avons découvert au cours d’un essai que le biostimulant BEOZ Golstone avait pour effet la non-expression des symptômes du pestalotiopsis, et donc de permettre de maintenir les plantes en bonne forme, même en période chaude et chargée en fruits.
La sonde de Fertirrigation de Weenat a montré de nombreux avantages (voir focus en fin de bulletin).
En PBI, les Buglines de Bioline ainsi que les stratégies de lâchers d’Orius (nourris) sont prometteuses ; il faut encore peaufiner les modalités d’application (date, dose, etc...).
Le biocide Huwa San, trouve de plus en plus sa place dans les exploitations, pour l’entretien des réseaux goutte-à-goutte. Le suivi du technicien et la qualité du produit sont au RDV.

PREPARATION DE LA NOUVELLE SAISON 2026

En cet époque d’interculture, Il est impératif de faire le bilan de production et des conditions de productions.
Nos TC peuvent vous aider à réfléchir à tous les points à étudier.
Les points clefs sont d’entretenir, d’améliorer voire d’investir dans l’outil de production concernant :

1) Le réseau d’irrigation avant de mettre hors gel en faisant la vidange :
- Désinfection et débouchage du réseau (demander le protocole Perret RA)
- Equipement de programmateur d’automatisme mieux adapté à votre quotidien
- Vérification et changement des électrovannes.
- Changement des goutteurs : soit renouvellement soit passage à une technologie plus performante comme les goutteurs anti-vidange, anti-syphon autonettoyant…
- Vérification pompe doseuse (étalonnage possible) et changement de joints.
- Entretien voir mis en place de système de contrôle du drainage.
- Investissement dans des outils de contrôle comme la sonde de fertirrigation Weenat.

2) L’entretien de la structure
- Nettoyage des serres : Lavage (Roam Eco clean) et désinfection (Virba-San), retrouver de la lumière par le retrait du blanc, la mousse, la pollution.
- Balayage, lavage des toiles hors sol. Les déchets végétaux sont des lieux de conservations des insectes en hiver. Il est possible de faire de l’aspersion intense (simulation d’une forte pluie d’automne pour noyer les ravageurs).
- Les structures gouttières hors sol doivent être lavées par un savon (Roam Eco clean) puis désinfectées des champignons, bactéries, virus, par un puissant désinfectant (Virba-San).
- Les palissages des framboisiers doivent être entretenus avec consolidation, changement de fil…Notre système simple crossarm peut être une solution alternative (demandez conseil).
- Les conteneurs des framboisiers peuvent lavés voir changés

3) Les abords doivent être nettoyés, désherbés voir réensemencés.

4) Protection climatique :
- Vérification, réparation, changement, stockage dans de bonnes conditions : filet brise vent, filet d’ombrage, film de serre, voile d’hivernage, reconstitution du stock de bougies, etc.

5) Le matériel de pulvérisation :
- Nettoyage, changement de buse, étalonnage et hivernage…

FRAISE

Généralités :

BESOINS EN FROID

Les heures de froid jouent un rôle essentiel dans le développement des plants de petits fruits (fraisiers, framboisiers, myrtilliers, etc.). Elles correspondent à la durée pendant laquelle les plants sont exposés à des températures basses, généralement comprises entre 0 et 7 °C, nécessaires pour lever leur dormance hivernale. Le nombre d’heures de froid varie selon les espèces, les variétés et l’implantation géographique.
Dans la nature, ces heures de froid sont accumulées progressivement au cours de l’hiver : on parle alors de froid naturel.

Cependant, pour garantir une production régulière et maîtrisée, notamment en plants spéciaux (trayplant, minitray), les pépiniéristes peuvent recourir au froid artificiel. Celui-ci consiste à stocker les plants dans des chambres froides où la durée et l’intensité du froid sont précisément contrôlées. Le nombre d’heures de froid accumulé conditionne directement la reprise végétative, la floraison et la précocité des plants au moment de la plantation.
Ainsi, le choix de la date de plantation doit impérativement tenir compte du niveau de froid reçu : un plant avec un manque de froid risque d’avoir une croissance chétive et une surabondance de fleurs, tandis qu’un plant avec un excès de froid présentera un développement trop végétatif au dépend du développement génératif. D’autres symptômes peuvent aussi se manifester tels qu’une floraison irrégulière, des hampes courtes, une baisse de la productivité ou une sensibilité accrue aux maladies et aux stress.
Adapter la plantation au type de plant et à son niveau de froid est donc une clé essentielle pour réussir la mise en culture et optimiser les rendements.

Cultures en sol :

CULTURE EN PLACE

• Stade cultural :

Racines nues et mottes, plein champ : en dormance.
Si les plants sont encore poussants : il est bien temps d’accélérer la mise en dormance, en apportant un engrais riche en cuivre type Copper- Sea à la dose de 2,0 L/ha.

• Irrigation :

Si ce n’est pas déjà fait, il faut stopper la fertilisation et réduire l’irrigation.

• Sanitaire :

Risque Oïdium : La bonne stratégie est de partir au printemps sur la culture la plus saine possible. Plus il y aura d’inoculum à l’automne, plus il sera compliqué de lutter contre le champignon au printemps.
Risque maladie tache pourpre : Les traitements à spectre large ciblant en particulier l’oïdium ont normalement protégé les plants contre les attaques.
Risque Pucerons : Comme pour l’oïdium, le but est de partir au printemps avec le moins de pucerons possibles sous peine de rencontrer des difficultés à les contenir par la suite.
Protection rongeur : Les températures plus clémentes sous les paillages et les bâches de serre attirent les rongeurs. Pour éviter la prolifération, veillez à mettre en place des pièges et des appâts.

• Cas particulier des cultures en sol restées sous abris :

L’aération
Durant les mois les plus humides de l’année, il est primordial de bien aérer vos abris. D’une part pour éviter des maladies telles que le botrytis du coeur, de l’autre pour favoriser les heures de froid, condition nécessaire à la fructification au printemps prochain.
Humidité du sol
Même si les plants sont à l’arrêt, il faut continuer de répondre à leurs besoins en eau. Surveillez l’humidité de la butte et faites de petits apports lorsque c’est nécessaire sans tirer soit vers le dessèchement, soit vers l’excès d’eau.
Parasitisme
La veille sanitaire doit se poursuivre. Les ravageurs à l’abris de la rigueur de l’hiver risquent d’exploser une fois la douceur printanière revenue.
Il faut surveiller acariens, aleurodes, pucerons, rongeurs et anticiper ces problématiques pour agir rapidement, avant la mise à fleur dans quelques mois.

CULTURE A VENIR : Trayplant d’hiver

Au préalable : les buttes sont prêtes avec l’apport d’amendements et fertilisant de fond ; le paillage
et l’irrigation sont installés. Dans le numéro du mois de septembre, le focus « Fertilité des sols » vous a donné les clés pour préparer au mieux la plantation. Même si vos buttes sont plastifiées, il est toujours possible de procéder à quelques apports de redressement via le goutte à goutte.

• Bonnes pratiques de plantation des trayplants en 5 règles incontournables :

1/ Une vérification de l’état d’hydratation des mottes. En pressant la motte, de l’eau doit légèrement ruisseler entre les doigts.
Dans le cas inverse, vous devez les réhumidifier en réalisant un trempage avec, en option, l’adjonction d’un biostimulant racinaire type GreenSea. Les plants doivent être décongelés naturellement avant plantation.
2/ Une plantation optimale : C’est l’acte essentiel pour réussir la culture. La motte doit être bien en contact avec le sol sans être compressée. Lors de la formation du trou, si possible évitez de lisser les bords, ce qui générait le bon contact entre le sol et la motte. Le haut de la motte doit être au niveau du sol. Si trop bas, cela favorise le botrytis, si trop haut le plant va se dessécher rapidement. Au besoin, demandez une démonstration à votre TC.

3/ Une vigilance irrigation : Bien repositionner les gaines d’irrigations au plus proche des plants et surveiller l’humidité de la motte et du sol. Attention au sol argileux qui déshydrate plus rapidement le trayplant. Pour plus de sécurité ou si les mottes sont en voie de desséchement, il est essentiel de suivre le programme du mouillant H2FLO
4/ Les plants doivent tranquillement s’acclimater et installer leur système racinaire. Ainsi, maintenir la serre ouverte pour assurer l’aération, hors période de gel. Dès la première irrigation (au bout de 2 à 3 semaines) apporter un biostimulant racinaire Biocat 15.
5/ Attention : Anticiper les risques de gel en prépositionnant sur les côtés les voiles d’hivernage et vos bougies « spécial sous abris ».

• Se prémunir des maladies du sol :

A la plantation, lors des toutes premières irrigations, il peut être judicieux de protéger les plants sains des potentielles maladies contenues dans le sol.
Pour cela il est possible de faire un apport du fongicide biocontrôle Prestop à 3kg/ha ou d’appliquer l’engrais Fongibacter à 0,5kg/ha, poudre mouillable à base de Trichoderma harzianum et Bacillus methylotrophicus.

Cultures en hors-sol :

• Stade cultural :

Actuellement la plupart des serres sont vides.
Néanmoins, certains producteurs ont mis des mottes d’été. Comme pour le sol, il est important d’obtenir un végétal en novembre avec un ou deux coeurs de bon diamètre, des racines blanches et puissantes. Le fraisier doit entamer sa dormance végétative. Si ce n’est pas le cas, l’arrêt de l’azote, la réduction de l’irrigation au strict nécessaire et l’apport d’un engrais cuprique type Copper- Sea permet l’accélération de la mise en dormance. L’aération doit être maximale pour commencer à comptabiliser les heures de froid.
La nouvelle technique de trayplants frais de plantation en octobre se développe. L’objectif est d’installer le trayplant avant l’hiver pour une reprise puissante en février. Comme pour les mottes, la mise en dormance doit s’opérer. L’aération doit être maximale pour commencer à comptabiliser les heures de froid.

Concernant l’irrigation, les substrats doivent rester légèrement humides avec peu de drainage. La fertilisation peut être mise sur un régime spécial plantation (phosphore) avec très peu d’azote et une EC de 1,5 ms.

• Vide sanitaire et nettoyage :

Voir rubrique « Préparation de la nouvelle saison 2025-2026 » ci-dessus.

• Installation des pains de cultures

Installation et (re)mise en eau :
Substrat planche de coco : Il est impératif de prévoir une remise en eau 3 semaines avant la plantation pour le gonflement des planches.
L’irrigation peut par exemple se faire sur 1 mn toutes les 30 mn pendant 48 H avec une EC de 1 ms.
Pour les substrats, non lavé, il est nécessaire, une fois chargé en eau, de lessiver le substrat jusqu’à avoir une EC de drainage de 0,8 ms.
Ensuite, il est conseillé d’apporter une solution de nitrate de calcium à 1 g/L.
Pour les substrats tourbe, fibre de bois, écorce : L’irrigation modérée (6 mn toutes les 4 h pendant 12 h) peut se faire 48 h avant la plantation.

Avantages et Risques liés à la conservation des pains 2 ans :
Certains producteurs font le choix de conserver les substrats une deuxième année. L’avantage est avant tout économique. Néanmoins, il faut connaitre les risques de reconduction de substrat et prendre les bonnes mesures :
- Substrat perd partiellement ses caractéristiques de porosité (capacité d’aération). Le pilotage de l’irrigation est donc plus délicat en deuxième année avec des risques d’accidents racinaires par excès d’eau.
- La ré-humectation des substrats (surtout pour les tourbes) est difficile. L’utilisation du mouillant H2FLO est obligatoire (nous consulter pour la dose).
- L’EC dans le pain peut-être trop élevé. Veillez à contrôler le drainage et à lessiver si besoin.
- La plantation des futurs plants est plus difficile car l’arrachage des anciens a agrandi les trous de plantation. Pour cela, nous vous conseillons de caler les plants avec un peu de substrat rapporté (prévoir environ 0,25 L /plant).
- Le vide sanitaire ne se fait pas. Les risques de conservation de pupes d’insectes, de champignons, de bactéries, de virus est important, car conserver dans les pains et au niveau des gouttières.
- Contamination par des graines d’adventices en interculture. Les graines germent dès la remise en eau.
- Le plastique des pains est plus fragile et se déchire facilement, attention au moment de la plantation.

FRAMBOISE

Généralités :

• Stade cultural :

Tulameen, fin de production début Octobre

- longues cannes remontantes : fin de production d’automne
- mottes planté au printemps : cannes formées

• Taille, nettoyage et palissage :

1ère taille de rabattage des cannes : pour les variétés remontantes, rabattre les cannes en dessous des fleurs des bourgeons ayant fleuris à l’automne, et pour les cannes non remontantes rabattre une partie de l’extrémité. Cette première taille a pour but d’initier la descende de sève de manière progressive. Une seconde taille, à hauteur définitive des cannes, devra être effectué une fois le plant en complète dormance durant l’hiver.
Palissage : dès à présent le palissage des cannes doit être effectué pour garantir une bonne descente de sève. Un bon palissage permettra aussi un débourrement homogène des bourgeons latéraux au printemps.
Nettoyage des serres : évacuer tous les déchets de taille et de résidus de culture. Ce sont d’excellents supports pour le développement et la conservation des pathogènes et ravageurs, donc mieux vaut les éliminer le plus tôt possible.

• Dormance :

Descente de sève : À l’automne, le framboisier entre en repos végétatif : la sève redescend des parties aériennes vers les racines et le collet, emportant avec elle les sucres et éléments nutritifs accumulés pendant la saison. Ce transfert de réserves permet à la plante de s’assurer la résistance au froid, la vitalité des souches et une bonne production l’année suivante.
Chute physiologique des feuilles : À l’automne, le framboisier perd naturellement ses feuilles. Ce processus marque la fin de l’activité végétative : la chlorophylle se dégrade, les nutriments et sucres sont rapatriés vers les racines et les tiges, puis les feuilles se détachent.
Cette chute permet à la plante de réduire sa transpiration, de se protéger du froid et d’entrer en dormance. Si les feuilles restent présentes et dessèchent sur le plant, il est préférable de les enlever car elles peuvent être vecteurs de pathogènes.
Ces deux réactions physiologiques sont essentielles pour une bonne préparation hivernale et une reprise saine et vigoureuse au printemps.

• Sanitaire

Cicadelle : les cicadelles peuvent être nombreuses en fin de culture. Des panneaux rouges à l’interculture seront efficaces pour piéger les adultes.
Cochenille : à surveiller en ces fins de culture. Ce peuvent être les cochenilles à bouclier ou les cochenilles du mûrier (amas cotonneux en bas de tiges). Les huiles d’hiver homologuées permettront de bien baisser la pression.
Maladie des cannes : fongicide à large spectre contre Botrytis, Didimella, etc.
Protection rongeurs : Les températures plus clémentes sous les bâches de serre attirent les rongeurs. Pour éviter la prolifération, veillez à mettre en place des pièges et des appâts.
Punaise : des punaises diaboliques ont été observées en bordures de bois/bosquets. Peut-être faudrait-il poser des pièges à détection (Phéromone Trecee + piège shindo Trap) ou piégeages massifs, l’année prochaine ?

système de piégeages massifs de punaises
diaboliques

piège Shindo trap

Cultures en sol :

• Irrigation et fertilisation :

A ce jour, vos apports d’irrigation ont dû bien diminuer, la fertilisation a dû être stoppée. Prenez tout de même soin de faire un contrôle visuel régulier de l’état hydrique de votre sol.

• Apports d’amendements

Le framboisier appréciant les sols chargés en matière organique avec de bonnes propriétés structurales, vous pouvez procéder à un amendement organique au C/N compris entre 15 et 20, comme l’Humi’activ.

• Entretien

Effectuez un nettoyage sommaire en enlevant les cannes mortes et en faisant un rapide rattachage. Ce sera du temps de gagné pour le printemps prochain et cela permettra une meilleure aération durant les mois les plus humides de l’année.

• Préparation du sol pour plantation d’hiver à venir

C’est la saison pour préparer votre sol en vue des plantations de framboisiers. Que se soient des longues cannes, des racines nues ou des mottes, on ne le dira jamais assez mais un sol avec des bonnes propriétés structurales, organiques et minérales sera gage d’une bonne implantation ! Demandez à votre technicien d’effectuer des analyses de sol et de vous préparer un programme personnalisé.

Cultures en hors-sol :

• Irrigation et fertilisation :

Très beau système racinaire de Vajolet, avant
l’entrée dans l’hiver.

Les cultures reconduites pour 2026 doivent être irriguées tout au long de l’hiver. Les besoins en eau s’amenuisent au fur et à mesure de l’entrée en dormance. En décembre, l’irrigation est réalisée une fois par semaine avec une EC de 1 ms pendant 6 mn minimum. Cette période n’est pas à négliger car c’est à ce moment de l’année que le framboisier reconstitue un système racinaire blanc et puissant. Il faut donc un léger déficit hydrique mais sans déshydratation. L’emploi du mouillant H2FLO si des zones sèches sont observés est un plus.

• Préparation des plantations d’hiver :

Voir rubrique « Préparation de la nouvelle saison 2025-2026 » ci-dessus.

GROSEILLE / MYRTILLE / MÛRES / CASSIS

• Stade cultural

- Repos végétatif

• Dormance et taille d’hiver :

- Elimination du bois mort, vieux bois, bois malade
- Remplacement des plants morts ou trop chétifs.
- Taille d’hiver : Les grands principes de la taille.
Attention ! Pour toutes les parcelles d’arbustes de petits fruits, en cas de risque de gel tardif, il est préconisé d’attendre le printemps / fin de l’hiver pour tailler.

Mûrier :

Le mûrier se palisse généralement comme les framboises en gardant 2 à 3 tiges par mètre linéaire.
Les tiges qui ont produit durant l’année doivent être supprimées au ras du sol.
Les nouvelles tiges seront rabattues à 2-2,5M pour garder entre 14 et 16 bourgeons.

Groseiller :

L’important est de choisir son palissage :
- La palmette à 2 axes pour les variétés moyennement vigoureuses et les groseillers à maquereau.
- La palmette à 3 axes pour les variétés vigoureuses et à croissance érigée.
- Le système V pour les variétés vigoureuses si on souhaite une plus grande densité de plantation.
Il faudra retirer les charpentières de plus de 3 ans et les tiges mortes et parasitées.

Cassissier :

La forme buisson est la plus adaptée avec 5 à 6 charpentières partant de la souche.
En fin de 1ère année, on rabattra ces charpentières à 2 yeux pour renforcer la souche, les années suivantes on renouvellera les charpentières au bout de 3 ans.

Myrtillier :

La taille doit permettre la pénétration de la lumière dans la masse végétale, on peut ainsi enlever 30 à 50% du volume de végétation. Il faut conserver une forme de buisson constituée de 5 à 8 rameaux à renouveler sur 3-4 ans.

• Entretien et préparation du sol

- On apportera un amendement organique d’origine végétale bien composté tel que l’Humi’activ à une dose d’entretien de 1 à 2 tonnes/ha.
- Il est aussi temps de redresser et/ ou d’entretenir le pH des sols avec l’apport d’amendements calciques ou soufrés (Intrasoufre) selon les besoins des parcelles.
- En fonction des résultats de vos analyses de sols, un apport d’engrais de fond pour redresser les valeurs en phosphore et potasse des parcelles est conseillé. En engrais de type Solfertil 0-10-20 est assez « passe-partout » pour une application sur la période hivernale.

• Sanitaire :

- Les traitements d’hiver en huiles tel que Polithiol permettront de réduire la pression en insectes/acariens des parcelles.
- Protection rongeurs : Pour éviter la prolifération, veillez à mettre en place des pièges et des appâts, particulièrement pour les cultures sur toiles hors-sol.

SONDE DE FERTILISATION

Une vingtaine de sondes de fertirrigation ont été installées, principalement en cultures hors-sol de fraises et framboises, avec quelques essais en maraîchage en sol.
L’objectif est de mieux contrôler et ajuster les apports en eau et nutriments selon les besoins réels des plantes et les conditions climatiques changeantes.

La sonde est destinée :
• Aux producteurs souhaitant optimiser la fertirrigation.
• Que leurs systèmes d’irrigation soient simples ou sophistiqués.
• Aux producteurs avec des cultures ou activités diversifiées, qui ne sont pas toujours sur site.

Elle permet :
• D’évaluer la durée, fréquence et répartition des arrosages.
• D’alerter ou rassurer en cas de changements rapides de climat, de panne technique, de stades critiques.
• D’être un outil d’aide à la décision (OAD), sans se substituer à l’observation du producteur.

Sur la prise en main de l'outil:
La plupart des producteurs ont facilement pris en main l’application.
• Lecture possible sur smartphone ou ordinateur (meilleure visibilité sur grand écran).
• L’application évolue continuellement en intégrant les suggestions des utilisateurs.
• L’utilisateur doit apprendre à interpréter des variations plutôt que des valeurs absolues.
• Pour progresser dans la compréhension de la dynamique de l’eau, on peut combiner les données de la sonde avec le remplissage d’un tableau d’irrigation.
• Il est conseillé de placer la sonde dans une zone représentative de la culture, et de la déplacer si nécessaire.

Les enseignements tirés des mesures :
• Des mesures d’EC de substrats ont été réalisées, en comparaison avec les lectures de la sonde, qui a ainsi montré sa fiabilité.
• L’EC du substrat évolue plus vite que celle du drain : la sonde détecte précocement les dérives, et alerte avant que les stress ne soient visibles sur les plantes.
• En journées chaudes, les plantes semblent absorber peu d’engrais à certaines heures. D’autre part, les journées chaudes et venteuses nécessitent des arrosages plus précoces et abondants.
• Les changements de pratiques réalisés par les producteurs ont permis de limiter les stress, tout en maintenant la qualité des fruits (goût, fermeté).

En résumé, la sonde de fertirrigation s’avère être un outil précieux d’aide au pilotage de l’irrigation et de la nutrition des cultures. Elle fiabilise les décisions, améliore la réactivité face aux variations climatiques, pannes et autres aléas, et optimise les pratiques culturales sans remplacer l’expertise du producteur. Plusieurs témoignages confirment que les alertes de la sonde ont permis de sauver plusieurs fois les cultures (pannes, montées d’EC progressives, etc...), illustrant son intérêt agronomique et économique.

Matinée technique : Sonde de fertirrigation – le mercredi 10 décembre, de 9h à 11h. (voir rubrique Agenda)

C’EST LE MOMENT !

Pensez à faire le point avec votre Technico-commercial(e) sur :

- Le bilan de l’année écoulée (Itinéraires techniques, stratégie PBI, les réussites et les points à retravailler) et de se projeter sur la prochaine saison qui arrive à grand pas.
- Les projets de création de serre et de création d’atelier hors-sol fraise / framboise. Pensez aussi à prévoir vos besoins sur le petit matériel de serre et accessoires.
- Les analyses de sol. A faire cet automne pour connaitre l’état de votre outil de production et prévoir les fumures adéquates. Profitez de nos Pack promo.
- Si ce n’est pas déjà fait, prévoir rapidement vos besoins pour les plantations d’automne / hiver : paillage plastique, toiles hors-sol, système d’irrigation (gaine d’irrigation, doseur, raccords, etc.), amendements et engrais de fond, produits de nettoyage et de désinfection, substrat pour framboise hors-sol, pain de culture fraise.
- La protection de vos cultures contre les épisodes de gel : voile de forçage et d’hivernage, bougies spéciales serres.
- Le réapprovisionnement en consommables : acide nitrique, produits phytosanitaires, produits de nettoyage et désinfection, engrais et biostimulants.
- Les plants : les arbustes en racine nue pour plantation hivernale (framboisier, groseillier, cassissier, mûrier, etc.) ainsi que les plants racine nue de fraisier remontant pour plantation précoce en 2026.

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INFORMATION REGLEMENTAIRE

Nous ne relevons aucune nouvelle information réglementaire.

AGENDA

• MATINÉE TECHNIQUE
« SONDE DE FERTIRRIGATION » :

Perret Rhône Alpes organise le mercredi 10 décembre de 9h à 11h, sur l’agence de Chanas, un moment d’échange sur « l’utilisation et le retour d’expérience de la sonde de fertirrigation Weenat ». En présence du fournisseur, que vous soyez utilisateur, intéressé ou seulement curieux, n’hésitez pas à participer à ce rendez-vous autour d’un café et de viennoiseries, pour en apprendre plus sur cet outil d’aide au pilotage.

PERRET Rhône Alpes - 9011 route de Marseille - 38150 CHANAS
tel : 04.74.86.18.61 / https://perret-ra.groupeperret.fr
Distributeur de produits phytopharmaceutiques agréé par le Ministère de l’agriculture sous le N°RH00333

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