
Rédactionnel : Alexandre Bouvier, Marianne De Coninck, Maureen Minjard, Pierre Roussel
ACTUALITÉ & OBSERVATIONS

TENDANCES METEO
Comme le dit le dicton : « en Avril ne te découvre pas d’un fil » et cela s’est encore confirmé cette année avec des conditions très instables qui ont rythmés ce mois. La météo a été très variables avec des écarts importants de températures entre le matin et l’après-midi, avec parfois des coups de chaleur assez important. Quelques gelées blanches ont aussi été observés sur les secteurs les plus frais. On notera le soudain rafraichissement et les fortes précipitations juste avant pâques, amenant une forte humidité en culture. En mai, les conditions devraient aller vers plus de stabilité avec une élévation des températures moyennes et des périodes plus ensoleillées.
OBSERVATIONS ET PRECONISATIONS

FRAISE
Généralités :
• Stade cultural :
Cultures en sol sous abri (trayplant ou plant frigo) : en pleine production
Cultures en hors-sol sous abri (trayplant et minitray) : en production
Cultures de plein champ (plants frigos et mottes fraiches) : grossissement du fruit et début de production
• Ombrage des abris :
La date d’ombrage est déclenchée par le climat sous l’abri, l’état et le stade des plantes. Températures régulièrement trop élevées, plantes très chargées ou affaiblies, risque de développement du champignon Pestalotiopsis spp., toutes ces raisons doivent déclencher l’ombrage.
Deux techniques : application de peintures (classiques ou photo-sélectives, application manuelle ou au drone (s’anticipe dès l’hiver précédent)) / pose de filets d’ombrage (classique ou thermo réfléchissant).
Intérêts : L’ombrage permet un meilleur confort de travail pour le personnel, améliore la qualité des fruits et la tenue des plantes. On limite ainsi les stress liés à la chaleur : les brûlures, les écroulements de plantes...
L’idéal est de fractionner l’apport de peinture en 2 passages minimum, un 1er sur fin avril en ombrage léger, et un second en juin pour les fraises remontantes.
• Sanitaire :
Comment limiter l’appétence pour le végétal :
En orientant la plante vers un redox favorable : grâce à ORGALACTIC en racinaire et/ou en foliaire. En appliquant des substances naturelles telles que ALTO’DEGA et/ou ALTO’STRESS : ils contiennent des extraits végétaux et peuvent être appliqués en préventif, et ce régulièrement, sans gêne pour les auxiliaires.
Anthonome (cf focus bulletin de mars 2025) :
les premiers dégâts sont observés dans les parcelles sensibles depuis mi-avril. Le piège à phéromone est essayé afin de détecter et de déclencher les interventions. Plusieurs produits conventionnels sont autorisés sous l’usage “coléoptères phytophages”, souvent peu ou non compatibles avec la PBI.

punaise terne

Fruit déformé « face de chat »
Punaises :
Avril est le mois où on peut commencer à trouver des Lygus lineolaris ou des Liocoris tripustulatus. Ces 2 punaises se ressemblent beaucoup. Pour les détecter précocement, on procède à des frappages sur plaque. Parfois, une intervention bien positionnée permet d’être “relativement” tranquille pendant le reste de la saison, mais temporairement, cela déstabilise la PBI. Les dégâts sont les fruits déformés en “face de chat”. Des substances naturelles telles que ALTO’DEGA et/ou ALTO’STRESS, contiennent des extraits végétaux et peuvent être appliqués en préventif, et ce régulièrement, sans gêne pour les auxiliaires.
Drosophila suzukii :
la prévention reste un des piliers de la protection contre drosophile.
- Certains producteurs effectuent 3 lâchers de Trichopria en périphérie de parcelles, en avril. Ces parasitoïdes de pupes de drosophile sont lâchés à l’aveugle, (il est quasiment impossible d’observer une pupe parasitée), néanmoins, il semble que la pression soit un peu moins forte.
- D’autres producteurs optent pour les pièges Decis Trap DS (biocontrôle mais non UAB) : nous consulter pour la stratégie.
- Récolter souvent et ne pas laisser de fruits trop mûrs dans la parcelle, les sortir et les détruire.
- Eviter un climat ou des zones humides, très favorables au développement de Drosophila.
- Renforcer les cuticules des fruits avec Obstacle (calcium et silice).
- Appliquer des substances naturelles telles que ALTO’DEGA, contenant des extraits végétaux. Ils peuvent être appliqués en préventif, et ce régulièrement, sans gêne pour les auxiliaires.
- Enfin, en dernier recours, des traitements conventionnels sont autorisés. Ils sont peu ou pas compatibles avec la PBI.
Acariens et pucerons :
si on souhaite récolter la remontée dans de bonnes conditions sanitaires, il faudra notamment faire attention aux acariens et aux pucerons, et éventuellement faire diminuer les populations entre les 2 jets de récolte.
Point de situation Pestalotiopsis spp. (cf flash petit fruité du 21/03) :
1ères observations en sol sur notre secteur, confirmées par des analyses.
A minima, il est recommandé de contacter son fournisseur de plants, afin que les pépinières puissent tracer les lots...
Oïdium :
il peut se développer avec ces temps changeants et ces variations d’humidité (pluie, vent). Vitisan, Essen’ciel ou Armicarb sont des produits de biocontrôle et de contact, complémentaires à la protection conventionnelle.
Cultures en sol :
• Stade cultural :
Trayplant sous abri : récolte bien avancée.
Plants frigo et mottes d’été sous abri : en pleine production
Plein champ non-couvert = grossissement du fruit et début de production
En fonction des dates de bâchage, la récolte peut être décalée.

• Irrigation et fertilisation
Le début de récolte est généralement une période de forte consommation en eau. Cette
consommation baisse en récoltant la fin du 1er jet et aussi une fois l’ombrage effectué,
donc attention aux excès d’eau.
Fertilisation au stade récolte :
Nova Plus CalMag est un bon complément aux engrais complets potassiques.
- En cas de plantes très chargées en fruit ou de difficulté à faire grossir les derniers fruits, les engrais foliaires suivant seront de bons compléments : Agroleaf 15-10-31+OE ou Agroleaf 10-05-10+16MgO+30SO4
Améliorer la qualité de la récolte :
- Obstacle + Intracell : renforcement de l’épiderme et osmoprotection cellulaire (/ chaleur).
- Greenamin K, Intratech Mg : nutrition potassique ou magnésienne.
Soutien général :
- Glycitech Mix (UAB) : cocktail d’oligo-éléments, activant la photosynthèse et stimulant les métabolismes protéiques et glucidiques.
- Protection racinaire : association Rise-P + Prestop à renouveler toutes les 3-4 semaines.

Remontée de fleur sur Clery
• Accompagnement de la remontée
Certaines variétés dites non remontantes sont toutefois capables de remonter en production si les conditions climatiques y ont été favorables en janvier février. Ex de Clery, klodia, Marvella, ...
Pour optimiser la relance du végétal, on apporte un peu plus d’azote et de phosphore dès la fin de récolte en fertirrigation adaptée + stimulation foliaire avec Intratech Stimforce (glycine bétaïne et acides aminés).
Soutien racinaire => Rise-P + Biocat 15 en 1 application.

Cultures en hors-sol :
• Stade cultural :
La récolte est à présent bien engagée.
Non remontantes : en production pour les plantations précoces.
Pour la Cléry, les remontées commencent
Pour les autres variétés de saisons, le début de productions commence.
Remontantes plantation février : Début de production
Les gestes permanents pour maintenir le végétal en forte activité physiologique
- Entretien sur variétés printanières : couper les stolons, supprimer les vielles hampes. A couper de préférence avec une épinette, ne pas arracher pour éviter des blessures et maladies.
- Entretien sur variétés remontantes : Couper les stolons, nettoyer les vieilles feuilles avant le basculement des hampes. Mise en place des supports de hampes.
- Renouveler les ruches pour les nouvelles fleurs en remontantes.
• Irrigation et fertilisation
1) Gestion de l’irrigation et de la fertilisation : Principe de base
- Connaître la quantité et la qualité de son drainage permet de piloter sa durée et fréquence d’irrigation ainsi que du niveau de fertilisation (EC). Demander à votre Technico-Commercial(e) le principe de mise en place.


- Pressât du substrat pour apprécier la teneur en eau et la conductivité pour une vérification ponctuelle.
- Sonde de fertirrigation weenat pour une surveillance continue en 1 point de l’humidité et de la
conductivité, avec la possibilité de suivre les évolutions journalières sur un simple smartphone.
2) En période de récolte :
Actuellement le végétal doit être construit avec les feuilles puissantes positionnées au-dessus des fruits avec une forte productivité photosynthétique et un système racinaire blanc et puissant. Les premiers fruits sont toujours gros et denses.
La réussite passe par la capacité de la plante à assurer le grossissement entre deux récoltes jusqu’aux derniers fruits surtout lorsque la variété à une production fortement regroupée (Ex. Magnum). La moindre erreur de suivi du couple irrigation fertilisation à un impact sur la récolte.
Le soutien de la fructification / grossissement est réalisé en maintenant un équilibre potassique (type K2O/N = 1,8) sans pour autant négliger l’azote. L’EC doit être à 1,4 voire moins pour favoriser l’absorption de l’eau et donc le grossissement du fruit.
Le système racinaire doit être blanc et fonctionnel malgré la chaleur potentiel du substrat. Il faut donc éviter les accidents d’irrigation et de fertilisation. Dès que les racines deviennent marrons voir noires, il faut commencer à s’inquiéter.
L’ombrage doit être optimal pour limiter la chaleur sans freiner la photosynthèse.
3) Dans le cas de l’apparition de nouveaux bouquets :
Il est impératif de maintenir un système racinaire opérationnel et un coeur dynamique. Pour cela, relancer avec de l’azote et du phosphore
(Ex. Agroleaf Power 12-52-05 ) associé à des biostimulants physiologiques adaptés (ex. Trainer, Intratech Stimforce)

Marvella TP plantation janvier
• Qualité des fruits
Pour maintenir un fruit de bonne qualité en période fraiche et humide :
- Réduire les irrigations pour maintenir un taux drainage limité. Maintenir la conductivité et choisir une formule d’engrais peu azoté.
- Conserver les qualités gustatives par l’apport de potasse (Greenamin K) et Magnésium (Intratech Mg) et le fer pour la coloration.
- Améliorer la conservation et la fermeté du fruit par l’apport de biostimulant : Obstacle + Intracell
• PBI
Beaucoup de paramètres sont à concilier pour la réussite : les équilibres auxiliaires/ravageurs, les traitements, les conditions climatiques, les exportations via les récoltes et nettoyages de plantes... Voici ce qui est régulièrement pratiqué en fraisiers :
Thrips : il est possible de passer sur Amblyseius swirskii (plus efficace que A. cucumeris avec la chaleur)
Aleurodes : Amblyseius swirskii est également préconisé en prévention des aleurodes.
Acariens / Tarsonèmes : Californicus en préventif ou Phytoseilius en curatif.
Pucerons : Parasitoïdes en préventif ou semi-préventif, Micromus sur foyers concentrés, Chrysopa sur population dispersée.
Orius : il mange tout ! mais uniquement à partir de mai et très sensible aux traitements phytosanitaires !



FRAMBOISE
Généralités :
• Stade cultural
Sur les trayplants longues cannes plantées en février, nous sommes actuellement au stade floraison, grossissement du fruit. Le système racinaire, bien qu’ayant déjà bien évolué, est encore en développement. Il est nécessaire de continuer à le stimuler.
Les mottes de framboisiers plantées en mars s’implantent rapidement dans leur milieu. Les plants mesurent actuellement dans les 30cm environ et commencent à ramifier, avec +/- de variabilité suivant les variétés et les conditions de culture.
A mi-Avril, les dernières séries de plants mottes ont été plantées. Il faut prioriser une bonne installation du système racinaire pour un développement rapide de ce jeune plant, destiné à une production de fin d’été.
• Pollinisation :
Les premières fleurs sont arrivées. Il est important que la pollinisation soit correctement faite pour éviter des conséquences visibles sur les fruits :
Fruits mal formés : c’est l’effet le plus courant. Les framboises étant constituées de nombreux petits drupéoles, chaque drupéole provient d’un ovaire fécondé. Si certains ne sont pas pollinisés, la framboise sera partiellement formée, déformée ou aplatie.
Fruits plus petits : moins d’ovaires fécondés signifie moins de drupéoles et donc un fruit globalement plus petit.
Chute prématurée des fleurs ou des jeunes fruits : en cas de pollinisation très insuffisantes, certaines fleurs peuvent avorter avant même la formation du fruit.
Réduction du rendement : moins de fruits viables signifie une perte de production commercialisable. Pour favoriser une bonne pollinisation, pensez à installer des pollinisateurs naturels tel que les bourdons, en particulier en cultures sous
abris.
• Accompagnement de la nouaison et du grossissement du fruit :
Stimuler la transformation de la fleur en fruit passe par plusieurs leviers : éviter les stress (hydriques, températures), améliorer la nutrition et éviter les carences. L’utilisation de biostimulants est une solution très efficace pour compenser ces stress :
Stimulation du process de floraison, nouaison : Intratech Maxi Flower (Algues, glycine bétaïne, B, Mn, Zn), ou BM Start (filtrat d’Algues, B, Mo).
Accompagnement du grossissement, soutien énergétique : Greenamin K (acides aminés libres, NK), Maxi Fruit (acides aminés, extraits végétaux, NPK oligos).
Conservation et qualité du fruit, même en cas de stress climatique/chaleur : association Obstacle + Intracell (voir Focus du bulletin de #Mars).
• Ombrage :
Il est important de conserver beaucoup de lumière pendant la phase de floraison, nouaison. Tout en évitant les coups de chaleur.
Par contre, au stade grossissement du fruit, l’ombrage est obligatoire pour obtenir une bonne qualité du fruit.
Le taux d’ombrage idéal pour la framboise se situe entre 30 % et 50 %, en fonction des conditions climatiques locales et des périodes de l’année. Il permet de protéger le végétal, sans altérer sa croissance et son développement. Il peut être obtenu par l’application de peinture d’ombrage ou la mise en place de filets d’ombrage.
• Sanitaire :
Gestion du puceron : ils doivent être surveillés de près. Flipper et Eradicoat sont des produits de biocontrôle et de contact.
Punaises : piégeage sur panneaux jaunes, détection par frappages sur plaque.
Acariens : Essen’ciel, Flipper, Eradicoat sont des produits de biocontrôle et de contact, à utiliser en tout début d’attaque.
Prévention Drosophila suzukii : cf paragraphe fraise / généralités / sanitaire
• PBI :
Puceron : On pourra faire des lâchers d’Aphidoletes, uniquement à partir de 16°C minimum (conditions optimales à partir de 21°C)
Risque acariens : Californicus en sachets en préventif ou Phytoseilius vrac en curatif, après application d’ Essen’ciel, Flipper ou Eradicoat.
Thrips : sachets d’Amblyseius swirskii
Cultures en sol :
• Irrigation et fertilisation
- À cette période au climat très variable, il faut contrôler régulièrement l’humidité du sol. Les besoins en eau vont augmenter progressivement jusqu’à la production. Il est surtout important d’éviter les excès d’eau.
- Il faut continuer la fertirrigation complémentaire à la fumure initiale, par des apports réguliers d’engrais solubles type Solinure 06-12-39 en alternance avec du Nova Plus CalMag et Geogreen Classik pour les parcelles en bio.
- Continuer également à stimuler le système racinaire avec des apports toutes les 3-4 semaines des biostimulants Rise-P + Biocat 15
• Sanitaire
Les maladies du sol commencent à se développer et à provoquer des dégâts sur les cultures. L’application d’un programme Rise-P (150gr/ ha) + Prestop (3kg/ha) en application toutes les 3 à 4 semaines, permet d’assurer une protection contre les agents pathogènes du sol par compétition spatiale et agit comme une barrière protectrice.
Cultures en hors-sol :
• Irrigation et fertilisation
Pour les trayplants longues cannes en conteneurs :
- Côté irrigation, il faut effectuer un contrôle des drainages régulier. Le temps très variable implique des consommations toutes aussi variables.
Un contrôle visuel du système racinaire et de l’hydratation complète du substrat, par dépotage du plant, permet une meilleure appréhension de l’état d’humidité du substrat.
- Côté fertilisation, on veillera à maintenir une EC de 1.4 en « vitesse de croisière ».
- Continuer également à stimuler le système racinaire avec des apports toutes les 3-4 semaines des biostimulants Rise-P + Adenia.

Nobility motte plantation Mars
Pour les plants mottes :
Pour les plantations d’Avril, se référer au bulletin de mars pour les préconisations de fertirrigation après plantation.
Pour les plantations précoces de mars :
- Côté irrigation, le système racinaire étant en pleine colonisation du substrat, il faut augmenter les apports en eau. Penser à déplacer les goutteurs régulièrement dans le pot pour éviter l’effet cheminée.
- Côté fertilisation, continuer sur la phase croissance en maintenant une EC à 1,5 avec une formule équilibrée type Solinure 15-10-30 pour le développement général.
- L’objectif étant d’arriver à la fin du mois de juin avec des cannes formées et un plant suffisamment construit et puissant pour entrer sereinement en production.



GROSEILLE / MYRTILLE / MÛRES / CASSIS

Groseiller Junifer
• Stade cultural
Cassis : en floraison, bouton à début fleur en pleine terre
Myrtille : stade bouton à floraison
Groseille : au stade grossissement de fruit pour récolte fin mai sur variétés précoces, stade bouton à début fleur en pleine terre
Mûre : démarrage des bourgeons avec des pousses de 5 à 10 cm en pleine terre
• Irrigation et fertilisation
Myrtille : peu exigeante en éléments fertilisants (éviter les chlorures et nitrates), privilégier des apports en organiques. Consommation d’eau importante 5 à 7 litres par plant adulte / jour, pouvant aller jusqu’à 9/10 litres en pleine production. Irrigation à fractionner en 2 à 4 fois par jour.
Mûre : assez peu exigeante en pleine terre. Préféré un engrais complet avec azote retard type 14 07-17 AGROCOTE POLYSULFATE ou 11-05-16SK FERTI RETARD PROTECT + complément en engrais foliaire si besoin.
Cassis / groseille : Même type de fertilisation que la mûre, avec doses plus élevées.

Murier en longues cannes
• Soutien à la fructification :
Soutenir la fructification est très important pour obtenir des fruits de qualité et en quantité, notamment sur groseille pour la formation de grappes complètes :
Au stade floraison : appliquer des biostimulants qui aideront à l’enchainement floraison – nouaison : BM Start, Intratech Maxi Flower , PROTAMINAL, Trainer.
À partir de la nouaison : appliquer des biostimulants spécifiques pour la qualité des fruits : Intratech Stimforce, Obstacle, Intracell.
En soutien énergétique général des plants : MULTIPLANT + ORGALACTIC
• Sanitaire :
Oïdium : vigilance surtout sous tunnel. Il se gère en protection biocontrôle avec du souffre, Essen’ciel, Armicarb ou produits conventionnels.
Botrytis : si conditions humides, il se gère en préventif au stade fleur
Chenilles : au stade fleur, appliquer des BT (Bacillus Thuringiensis) Delfin, Dipel DF
Maladies diverses sur fruits / feuilles : aérer sous tunnel pour éviter leurs apparitions, et intervention avec des produits à large spectre en encadrement de la fleur.
Cas du Phomopsis sur myrtille : intervention en encadrement de la floraison, particulièrement en période humide.
Maladies du sol : continuer les applications Rise-P + Prestop pour protection fongique.
Cochenille : à surveiller
Pucerons : si foyer, intervenir avec Flipper
Sur les 4 espèces : il est encore possible de positionner des phéromones de Ginko Z pour la confusion sexuelle contre la Sésie du groseillier.

De quoi parle-t-on ?
Elle désigne la baisse progressive de fertilité d’un sol, se répercutant directement sur le rendement de la culture.
Les causes peuvent être nombreuses :
Accumulation dans le sol des parasites comme les insectes, les champignons, les nématodes, épuisement ou moindre disponibilité des éléments nutritifs, tassement du sol avec réduction de l’aération, accumulation des composés minéraux ou organiques toxiques, etc.
La fatigue des sols est sournoise et difficile à diagnostiquer car elle est progressive.
Les solutions peuvent se combiner
Depuis toujours le bon sens est de réaliser des rotations.
Le principe est d’alterner les familles botaniques. La monoculture est le chemin le plus court pour la perte des rendements.
Dans le cas des petits fruits, l’idéal serait d’effectuer de longues rotations (minimum 4 ans, idéalement 7 ans). Veuillez noter qu’une solanacée comme précédent peut être très préjudiciable pour les fraisiers.
D’autres solutions permettent de limiter l’arrivée rapide et les conséquences de la fatigue des sols :
• L’installation de couverts végétaux entre deux cultures. Cette pratique à l’avantage de casser le cycle des ravageurs, on peut même directement les détruire via la biofumigation par exemple.
• L’amélioration de la structure du sol en équilibrant les cations CA/Mg, le pH et le taux de MO. Un sol sain qui respire est un sol qui se défend mieux contre les pathogènes !
• L’introduction de champignons et de bactéries bénéfiques, qui par compétition spatiale limite l’apparition des pathogènes (Qui va à la chasse perd sa place !)
• Un travail du sol soigné et adapté.

Dans le cas d’une impossibilité de rotation ou
d’un point de non-retour, la transition vers une
culture en hors-sol doit être envisagée.

C’EST LE MOMENT !
Pensez à faire le point avec votre Technico-commercial(e) sur :
• Les plants : c’est le moment de commander !
Derniers jours pour les fraisiers en mottes fraiche (mini-mottes) pour cet été.
Les fraisiers racines nues (plants frigo) en variétés printanières ;
Les plants pour la saison 2026 : fraisiers trayplants et minitray, framboisiers longues cannes.
• vos besoins pour les plantations d’été : amendements et fertilisants de fond, engrais, film de
paillage.
• Vos besoins en consommables : peintures d’ombrage, filets, supports de hampe, matériel et
petit outillage de récolte (épinette, chariot, panier, emballage, etc.), produits phytosanitaires,
biostimulants, etc...
INFORMATION REGLEMENTAIRE
ORTUS : Nous vous informons qu’une AMM 120 jours est délivrée pour l’acaricide ORTUS du 17/04/2025 au 15/08/2025. Pour cette période, l’ORTUS (Fenpyroximate 51.2 g/L), commercialisé par SIPCAM, est autorisé contre les acariens sur fraisier. Cette dérogation prend effet sous serres fermées uniquement, du stade BBCH 11 (développement foliaire) au stade BBCH 81 (fruits blancs).

Ce produit phytosanitaire est disponible au catalogue PERRET RA.
AGENDA

• EVÈNEMENT : Le CTIFL organise une Visite d’Essais légumes hors-sol, le jeudi 05 Juin, au CTIFL de Balandran (30); avec entre autres un atelier “Fraise hors-sol : Variétés, substrat et adaptabilité au changement climatique» et un atelier “La Protection biologique intégrée”. Plus d’informations et inscription ici .
PERRET Rhône Alpes - 9011 route de Marseille - 38150 CHANAS
tel : 04.74.86.18.61 / https://perret-ra.groupeperret.fr
Distributeur de produits phytopharmaceutiques agréé par le Ministère de l’agriculture sous le N°RH00333