
Rédactionnel : Alexandre Bouvier, Marianne De Coninck, Maureen Minjard, Pierre Roussel
ACTUALITÉ & OBSERVATIONS

TENDANCES METEO
Le mois de mai a été très changeant cette année, avec des alternances de climats humides et de temps secs, de températures fraîches (voir froides) et de pics de chaleur de courte durée. Ces à-coups de chaleur et d’alternance de températures ont provoqué des stress plus ou moins intenses sur les cultures. Cela également fortement compliqué la bonne gestion des irrigations et surtout une gestion de la Protection Biologique Intégrée très difficile, ainsi que l’aération des tunnels..
Espérons que le mois de juin, marquant le début de l’été, sera plus clément et moins changeant pour le confort des cultures (et des humains aussi !). Nous avons tous le mois de juin pour adapter le végétal à la chaleur, voir aux premières canicules.
OBSERVATIONS ET PRECONISATIONS

FRAISE
Généralités :
• Point de situation Pestalotiopsis SPP
L’épisode de chaleur soudain du 28 avril au 3 mai a fait beaucoup de dégâts parmi les plants de fraisiers.

Pestalotiopsis spp
Ma parcelle a été touchée par Pestalotiopsis, que faire pour les prochaines plantations ?
Le CTIFL recommande une rotation d’une année seulement. Cependant des études récentes ont indiqué que les spores de Pestalotiopsis spp peuvent survivre dans le sol et les résidus végétaux, même dans les buttes couvertes de paillage noir et dans le sol labouré après plusieurs saisons de récolte de fraises.
L’idéal serait donc de ne plus faire de fraise dans la même parcelle pendant au moins 3 saisons.
Si la rotation est impossible, il est impératif de mettre en place des méthodes prophylactiques :
En cultures en sol :
• Retirer et évacuer les tous les plants en place. Ne pas broyer et enfouir ces plants sur place, qui aura pour effet d’augmenter la charge d’inoculum dans le sol.
• Solarisation puis réensemencement avec des bactéries et champignons bénéfiques et endémiques.
• Enherbement de biofumigation.
• Stratégie de bioprotection une fois la nouvelle culture en place.
• Adapter la conduite culturale pour éviter au maximum les stress.
• En dernier recours, envisager un passage en culture hors-sol.
En cultures hors-sol :
• Changements des pains de culture.
• Désinfection des structures (gouttières, toile hors-sol, irrigation, etc).
• Sanitaire
Drosophila suzukii : Premiers dégâts observés depuis le pic de chaleur de début mai.
Quelques éléments de biologie :
Plus d’une dizaine de générations par an.
La femelle utilise son ovipositeur pour perforer l’épiderme du fruit et y déposer un oeuf.
La durée du cycle est optimale à 20-25 °C. Les températures critiques de développement et de reproduction sont en dessous de 13°C et au-dessus de 28 °C.
Poser les pièges Décis Trap DS (biocontrôle mais non UAB) : Nous consulter pour la stratégie.
Récolter souvent et ne pas laisser de fruits trop mûrs dans la parcelle, les sortir et les détruire.
Eviter un climat ou des zones humides, très favorables au développement de Drosophila
Renforcer les cuticules des fruits avec Obstacle (calcium et silice).
Appliquer des substances naturelles telles que Alto’Dega, contenant des extraits végétaux. Ils peuvent être appliqués en préventif, et ce régulièrement, sans gêne pour les auxiliaires.
Enfin, en dernier recours, des traitements conventionnels sont autorisés. Ils sont peu ou pas compatibles avec la PBI.

Dégâts de thrips
sur fleur et fruits

Punaises : Elles sont observées depuis avril dans certaines parcelles du secteur.
Pucerons : Des remontées de populations sont régulièrement observées, nécessitant
d’intervenir.
Thrips : Forte montée de population depuis début mai, très liée à la température. On observe également des dégâts de fruits cuivrés dans les zones très atteintes.
Acariens : Plusieurs gros foyers ont été observés.
Thrips et acariens n’aiment pas l’humidité. Dans les serres équipées de brumisation ou d’aspersion au sol, il est possible de jouer sur cette condition pour les gêner (et au contraire favoriser les auxiliaires).
Chenilles : Pas encore observées.
Botrytis : Forts dégâts dans les serres “humides” (les pétales restent collés sur les fruits) et/ou dans les serres où le support de hampes est peu aéré, et/ou dans les serres à forte production (les fruits sont posés les uns sur les autres...).
Oïdium : On a eu des conditions très favorables ce dernier mois, certaines cultures sont très touchées et les attaques sont difficiles à résoudre. Stratégie : Il faut assécher les spores (exemple : Armicarb ou Vitisan selon conditions), puis repasser rapidement avec un produit de contact et préventif.
Cultures en sol :
• Stade cultural :
Sous abri : Grossissement des fruits sur la remontée. Les fortes charges en fruits ainsi que des pics de chaleur ont révélé les sols fatigués, les enracinements fragiles, les variétés peu rustiques, les champignons pathogènes... Certaines plantes s’écroulent, les racines lâchent.
Plein champ : en récolte.

Sibilla RN plein champ

Visualisation de l’humidité du sol par lecture de la sonde Weenat
• Irrigation et fertilisation
Le climat est encore bien variable. Tout excès d’eau sur un stade chargé peut être fatal. De même pour un manque d’eau, des bouchages de
goutteurs... Les sondes Weenat sont de bonnes alliées pour suivre les consommations quotidiennes des plantes et adapter les irrigations
en fonction, sans exclure des observations à la parcelle.
Sous abris :
Les stimulations racinaires sont plus que jamais d’actualité. La charge et les à-coups de chaleur sensibilisent les plantes aux pertes racinaires. Appliquer Biocat 15 + Rise-P.
Fertilisation : Après récolte du 1er jet, on peut temporairement relancer la plante avec un équilibre azoté et phosphoré. Dès grossissement des fruits, un engrais riche en potassium est adapté. Pour la fermeté du fruit en période chaude : Obstacle + Intracell. La synergie de la glycine bétaïne, de la silice et du calcium montre de très bons résultats (toutes cultures confondues, même en arbo !!).
Plein champ :
La conservation du fruit est un enjeu encore plus important que sous abri : anthracnose, Botrytis, etc.... De nombreux produits phytos sont homologués pour ces usages. Le complexe d’oligo-éléments Multiplant permet un renforcement des plantes. Obstacle + Intracell sont là aussi adaptés à renforcer l’épiderme des fruits et à préparer les plantes aux à-coups de chaleur et au vent.
• Nouvelles plantations (plants frigo et plants mottes) :
Préparation de la parcelle :
Travail des buttes de plantation, objectif : obtenir un sol structuré et aéré.
Amendements et fertilisation de fond : l’amendement organique permet de compenser la perte d’humus par minéralisation, liée aux températures élevées dans un sol sous serre, ainsi qu’au fait qu’on ne laisse pas de résidus de culture. Une dose de 2 à 3T/ha en bouchon d’amendement est correcte (ex : Humi’activ UAB ou In’Pulse ). En fertilisation de fond, on choisit soit un organique à minéralisation progressive (C/N de 8 environ), par exemple Italpollina 04-04-04 UAB, soit un NPK à azote retard (14-07-17 AGROCOTE POLYSULFATE ou 11-05-16SK FERTI RETARD PROTECT incluant des acides humiques et fulviques).
Installation des gouttes-à-gouttes : Hormis si vous changez les tuyaux, il faut profiter de l’interculture pour déboucher et entretenir les réseaux (Pekacid puis Huwa san). Lors de la mise en place, utilisez des crochets pour caler les tuyaux et éviter qu’ils se déforment par la chaleur et s’éloignent des plants...
Installation des plastiques au sol : En paillage, il se fait du blanc ou du noir selon la précocité souhaitée, plusieurs épaisseurs existent. Dans les passe-pieds, de nombreux producteurs utilisent désormais des toiles hors-sol, de préférence verte ou marron, pour la gestion de l’herbe (ne pas lésiner sur la largeur, car il faut bien qu’elles recouvrent des paillages, sinon l’herbe se faufile...).
Stratégie de plantation :
Densité de plantation : les buttes portent généralement 2 rangées de plants, disposés en quinconce. L’écartement entre rangs (entraxe) varie de 30 à 50cm, le défilement (espacement sur le rang) varie de 20 à 30 cm. Plus on densifie, plus on risque les problèmes sanitaires et les difficultés de traitement. D’autre part, une forte densification ne signifie pas automatiquement + de rendement, au contraire ! En bio, souvent, les buttes portent 1 seule ligne de plants, plus favorable à la nutrition.
Choix des variétés : Plus d’une vingtaine de variétés “majeures” existent en plants frigos.
Le terrain : Oriente vers une exigence de rusticité racinaire. Sols tassés, hydromorphes, plantés en fraises depuis plusieurs années, etc. Il faut partir sur une variété rustique.
La localisation et l’exposition :Oriente vers un nombre d’heures de froid. Si la parcelle chauffe toute l’année, qu’on a des hivers de moins en moins froids, et qu’on ne débâche pas ses tunnels (pas recommandé), il vaut mieux partir sur une variété à faible besoin en froid.
L’objectif de dates de commercialisation : Oriente vers les précocités de récolte, et sur des enchaînements de variétés selon leur créneau de récolte. On peut aussi jouer sur la couleur du paillage, le type de bâche de tunnel, la date du bâchage, etc...
Le circuit commercial : Oriente vers les qualités de fruits et de production : conservation, transport, importance du goût, productivité, ...
Période idéale de plantation : Les plants frigos ou racines nues passent “du congélateur à la fournaise”. Par expérience, juin est le bon mois
pour planter. Si on attend juillet, on prend le risque de planter en période de canicule, ce qui pénalise très fortement la reprise.
Cultures en hors-sol :

Marvella trayplant en hors-sol

Favori trayplant en hors-sol
• Stade cultural :
Les fraisiers à production printanière :
Non remontante stricte (ex. Magnum) :
Fin de récolte – fin de culture arrachage (ou maintien pour deuxième année, mais à éviter)
Non remontante à tendance petite remontée (ex. Clery, Marvella) :
Attention suivant les années ce phénomène est plus ou moins marqué.
Il faut nettoyer les cultures : Vieilles hampes, feuilles, stolons.
Relancer la culture au niveau racinaire et végétatif, afin de dynamiser les coeurs et faire sortir les bouquets (cf fertilisation ci-dessous)
Les fraisiers remontants :
Plantation février : Fin de récolte du premier 1er jet
L’objectif est d’accueillir l’arrivée du 2ème jet dans les meilleures conditions : nettoyage des hampes et des vieilles feuilles, stolons, repasser en fertilisation de croissance.
• Fertilisation et irrigation
Remontée du 2ème jet des remontantes :
La Stratégie fertilisation est la relance racinaire par l’apport sur 1 semaine d’une formule phosphore et azote (type phase croissance). En profiter pour ajouter des stimulants racinaires comme Rise-P, Adenia.
L’objectif est de dynamiser les coeurs pour faire sortir les feuilles, les stolons puis les bouquets. Rebâtir le végétal est impératif afin de résister aux futures canicules estivales.
Après la phase de croissance et le début de la floraison, il est alors possible de baisser l’azote.

Sonde de fertirrigation en framboise hors-sol
Gestion de la dose d’irrigation et du niveau d’EC :
Attention l’EC du drainage doit rester inférieur à l’apport, ce qui nous rassure sur le fait qu’il n’y a pas d’accumulation de sel dans le substrat. C’est en juin que le triptyque destructeur de racine peut se mettre en place : Trop chaud, trop d’eau, trop d’accumulation d’engrais. Donc, la surveillance des drainages est indispensable.
La sonde de fertirrigation Weenat contrôlant l’EC et l’humidité en instantané ajoute de la sécurité.
Contre-plantation après la production des printanières (non remontantes) :
Principe : La technique de contre-plantation permet de rentabiliser une installation hors-sol. Elle se réalise uniquement avec des remontantes afin d’avoir une production prolongée jusqu’aux gelées.
Quelles sont les possibilités ?
En trayplant frais (ex. Charlotte, Murano) : Ce sont de petits plants frigo mis en motte de trayplant et effleurés. Nous vous les livrons prêts à fleurir en juin. Ils sont actifs et entrent en production rapidement.
En trayplant congelés pour les variétés remontantes vigoureuses (ex. Favori). Avantage du trayplant mais reprise un peu plus lente
En plants frigo (racine nue). Solution la plus économique avec une entrée en production tardive.
En plant de légumes et/ou aromatiques : Concombre, courgette, haricot, persil, etc...
Comment réussir une contre-plantation ?

Arrachage avant contre plantation
Technique d’arrachage des plants dans les pains :
Réaliser une déshydratation jusqu’au point de flétrissement. Puis réhumecter abondamment pour pouvoir arracher le trayplant, sans trop retirer de substrat.
Irrigation : Le lessivage des sacs avec une eau sans engrais mais avec une légère acidification (pH 6,5) est obligatoire avec contrôle de l’EC du drainage. Il doit être à 1 ms maximum. Homogénéiser l’humidité grâce au mouillant H2Flo.
Plantation des nouveaux plants :
Trempage ou arrosage des plants avant plantation dans une solution enrichie de Basfoliar Kelp
Ajout d’un substrat fin (type Neuhaus 631WF ) : 2 à 3 L pour 8 plants ou 10 à 15% du volume du pain
Bien caler le plant avec le substrat afin d’éviter l’air entre les racines.
Irrigation et Fertilisation : Les premiers apports doivent être limités. Attention à l’excès d’eau pendant la phase d’enracinement dans le substrat de culture.
Prophylaxie par rapport aux pathogènes racinaires = appliquer un programme Rise-P + Prestop. En cas de présence avérée de champignons
pathogènes type Phytophtora, Verticilliose, etc, il faut renouveler les sacs.
• PBI (Protection Biologique Intégrée) :
Auxiliaires naturels : On observe maintenant des Syrphes, Chrysopes, Aphidoletes, Orius... Les conditions de températures leur sont à présent favorables, et on peut donc lâcher ces espèces dans l’objectif d’en avoir plus et plus tôt.

Eclosion de larves de punaises
Punaises et Drosophila suzukii :
A cette période, les punaises et Drosophila suzukii commencent à faire des dégâts et les interventions sont souvent peu compatibles avec la PBI. On essaie de choisir les produits les moins rémanents possibles, pour pouvoir relâcher par la suite.
Thrips / Tarsonème : les A. cucumeris ont été assez efficaces sur des débuts d’attaque, mais l’entrée massive de thrips adultes de fin mai reste difficile à contenir : Les A. cucumeris mangent seulement les 1ers stades larvaires... à postériori, on réalise aussi qu’on a parfois lâché
A. swirskii un peu trop tôt vu les températures fraiches d’avril : Ils n’ont pas été très efficaces. Certains lâchent désormais un peu d’Orius dès que les températures le permettent.
Acariens tétraniques : Des A. californicus sont lâchés régulièrement, plutôt en vrac. Ils font un travail de fond. En cas de forte attaque, une intervention avec Essen’ciel, suivie d’un lâcher de Phytoseiulus p. est très efficace.
Pucerons : les lâchers de Syrphes et parasitoïdes se sont montrés efficaces. A répéter tous les 15 jours tant que les auxiliaires naturels ne sont pas suffisants.



FRAMBOISE
Généralités :
• Stade cultural
Variétés précoces = en début de récolte
Variétés tardives = grossissement du fruit
Mottes de printemps = au stade de développement végétatif
• Qualité du fruit :
C’est actuellement que la qualité des fruits peut être la plus impactée, liée aux conditions climatiques et aux réactions des plants aux différents stress.
Pour améliorer la fermeté du fruit et maintenir un bon calibre : Association des biostimulants Obstacle (Calcium + silice) + Intracell (glycine bétaïne), dès la nouaison pour obtenir la meilleure efficacité. (voir focus du bulletin de #Mars 2025)
Gestion de l’irrigation : C’est une période très sensible pour la framboise, au niveau racinaire particulièrement. Les besoins en eau sont assujettis aux conditions météo du jour. Il faut donc être vigilant aux apports pour éviter les excès d’eau provoquant des pertes racinaires préjudiciables et parallèlement pouvoir répondre à la forte demande en eau qu’il peut y avoir par moment.
• Gestion des drageons :
La sélection des drageons est désormais faite : 4 à 6 drageons par mètre linéaire en culture hors-sol, 6 à 8 drageons par mètre linéaire en culture en sol. Si d’autres drageons arrivent pendant cette période, il est impératif de les supprimer au stade maximal de 10 cm.
C’est une période de culture assez complexe car les drageons déjà bien développés viennent interférer avec les cannes en cours de production. Du fait, des points de vigilance importants :
Suivi de l’irrigation et de la fertilisation assez précise, pour éviter excès et manques.
Il y a un risque accru de développement d’acariens du fait de la forte densité de feuillage.
Un risque Drosophilla suzuki prépondérant par l’oubli de fruits mûrs cachés dans la végétation.
• Sanitaire / PBI :
Acariens : Le risque d’acariens est à présent important, augmenté avec les températures hautes et le vent. Un lâcher de sachets de A.
californicus toutes les 3 semaines donne en général satisfaction. En cas de foyer, une intervention avec Essen’ciel, puis un lâcher de Phytoseiulus p. est efficace.
Sur les plants mottes, intervenir pour assainir la culture, puis effectuer des lâchers.

Aphidoletes
Pucerons :
À cette période, les punaises et Drosophila suzukii commencent à faire des dégâts et les interventions sont souvent peu compatibles avec la PBI. On essaie de choisir les produits les moins rémanents possibles, pour pouvoir relâcher par la suite.
Drosophila suzukii : Voir paragraphe Fraise
Thrips : Des sachets de A. Swirskii peuvent être mis en place pour prévenir les premières attaques.
Cultures en sol :
• Irrigation et fertilisation
Les journées se réchauffent, la surface foliaire s’étoffe et de ce fait les besoins en eau augmentent fortement. Les excès, tout comme les
manques, sont absolument à éviter.
Attention ! Le manque d’eau peut mettre à l’arrêt le végétal, il ne faudra pas chercher à compenser en irrigant abusivement sous peine
de noyer les racines. Les excès de salinité sont aussi à surveiller, votre technicien est là pour les identifier et trouver des solutions pour y
remédier. On continuera à apporter régulièrement de l’engrais type Solinure 06-12-39 en alternance avec du Nova Plus CalMag et du Geogreen Classik pour les parcelles en bio. Si vous avez un doute concernant la nutrition de vos framboisiers, il est possible de faire une analyse de sève pour réajuster votre programme de fertilisation.
Cultures en hors-sol :
• Irrigation et fertilisation
Nous sommes en pleine période de récoltes :
L’équilibre de fertilisation est sur le type “récolte”.
En cas de de fruits mous :
Il est possible d’encore baisser l’azote, mais cela fera baisser le calcium que l’on compensera avec Obstacle.
L’autre piste est de monter légèrement l’EC à 1,5 mS pour que la plante absorbe plus de potassium.
Enfin, il est aussi possible de légèrement et temporairement remonter le pH à 6,5 pour réduire l’acide nitrique, qui comme son nom l’indique apporte de l’azote nitrique.
Attention aux montées d’EC en période de chaleur. Plutôt que d’arroser à l’eau claire acidifiée qui apporte de l’azote uniquement, il est préférable de baisser l’EC à 1,1 voir 1,2 mS toute la journée voir ponctuellement de réaliser des opérations de lessivage (pour l’opération demandez-nous conseil).
Attention aux doses apportées lors de forte chaleur, la plante ne consomme pas beaucoup plus d’eau car à partir de 30 °C, elle ferme ses stomates (arrêt momentané). Il faut néanmoins être vigilant par temps voilé chaud avec du vent du sud car l’évapotranspiration peut devenir conséquente. La gestion de l’irrigation doit être impérativement découplée du solarimètre.

Framboisier en mottes plantation Avril
Pour les plants mottes :
Objectif à fin juin = cannes formées.
Le mois de juin est la période où le jeune plant doit atteindre son stade adulte sans perte
de racine.
Il faut donc continuer à apporter une formule croissance avec un EC de 1,4 mS. En général, l’EC de drainage ne monte pas car la plante en phase dynamique consomme tout. La surveillance du gros puceron vert est importante.



GROSEILLE / MYRTILLE / MÛRES / CASSIS

Cassis sous abris

Groseiller Junifer sous abris

Mûres Loch Ness sous abris
• Stade cultural
Suivant les secteurs :
Groseilles-cassis : De fin floraison à fruits/grappes formés.
Mûres : De début fleur à 1ers fruits formés.
Myrtilles : De floraison à fruits formés.
• Irrigation et fertilisation
Myrtille : peu exigeante en éléments fertilisants (éviter les chlorures et nitrates), privilégier des apports en organiques. Consommation d’eau importante 5 à 7 litres par plant adulte / jour, pouvant aller jusqu’à 9/10 litres en pleine production. Irrigation à fractionner en 2 à 4 fois par jour.
Mûre : assez peu exigeante en pleine terre. Préféré un engrais complet avec azote retard type 14-07-17 AGROCOTE POLYSULFATE ou 11-05-16SK FERTI RETARD PROTECT + complément en engrais foliaire si besoin.
Cassis / groseille : Même type de fertilisation que la mûre, avec doses plus élevées.
• Soutien foliaire :
Plusieurs solutions de biostimulants selon l’objectif rechercher :
Maintien d’un état végétatif optimal : Intratech Stimforce, PROTAMINAL, Trainer, LALSTIM FIT :
Amélioration de la qualité de la récolte : Obstacle, Intracell.
Anti-stress, meilleur état physiologique : MULTIPLANT + ORGALACTIC
• Sanitaire :
Oïdium, anthracnose : Les conditions climatiques sont favorables, donc à surveiller.
Pucerons et cochenilles : A surveiller, si foyer, intervenir avec Flipper.
Sésie du groseiller : Pose encore possible de Ginko Z principalement sur groseillier, bien que possible sur les autres espèces.
Phytoptes : A surveiller sur mûrier.


Innovantes, performantes, incontournables :
les variétés de fraises qui font la différence !
VARIETES NON REMONTANTES





KLODIA est une variété non remontante issue du C.I.V., sur un créneau de production précoce, avec des besoins en froid de ± 850 heures. Elle est très vigoureuse avec un port semi-dressé, présente une très bonne olérance aux maladies du feuillage et racinaires, un fort potentiel de production avec une aptitude à remonter. Le fruit est de forme conique allongée, de couleur rouge vif brillant, ferme (voir croquant) avec un épiderme très résistant permettant une très bonne conservation après récolte. Le calibre reste assez constant. Klodia s’adapte à tous les systèmes de production : culture en sol, sous abris et en plein champ non couvert.
Elle est particulièrement recommandée pour les plantations en conditions difficiles de sol.
MARVELLA est une variété non remontante issue de la génétique Marionnet, sur un créneau de production très précoce, avec des besoins en froid de ± 850 heures.
De végétation haute et aérée plutôt équilibrée et tolérante aux maladies (notamment oïdium), elle se distingue par de longues hampes florales souples, pouvant soutenir une forte charge de fruits. La récolte est étalée et montre une aptitude à remonter. Le fruit de forme conique est doux et aromatique, équilibré légèrement acide, de couleur rouge orangé et ne fonce pas après récolte. Marvella montre son meilleur potentiel de production en culture hors-sol, sous abris précoce.
MARLY est une variété de fraise non remontante, également issue de chez Marionnet.
Sur un créneau précoce, ses besoins en froid sont de ± 1100h. C’est une fraise rustique et tolérante avec une cinétique de production étalée. Ses fruits sont de forme conique et de couleur rouge orange vif. Côté gustatif, le fruit est équilibré en sucre acidité et aromatique. Son excellente tenue du fruit s’adapte aux circuits courts et aux marchés d’expédition. Marly s’adapte aussi bien en culture en sol qu’en hors-sol, de préférence sous abris.
DREAM est une fraise non remontante, de l’obtenteur Planasa, sur un créneau de production saisonnier. Besoins en froid de 650 à 850 heures. La plante a un port dressé et aéré et présente une bonne tolérance à l’oïdium. Les hampes florales sont assez longues. C’est une variété de fraise de qualité supérieure, savoureuse et aromatique. Le fruit est ferme, conique à l’épiderme légèrement fragile, de couleur rouge vif et brillant. Au-delà de ses excellentes qualités gustatives, son principal atout est une cinétique de production très étalée. Dream s’adapte à tous les systèmes de culture sous abris, aussi bien en sol qu’en hors-sol.
VERDI est une fraise non remontante de l’obtenteur Fresh Forward, sur un créneau de production saison, avec des besoins en froid de ± 1000 heures. Robuste et vigoureuse avec un port semi-érigé, elle présente une bonne tolérance aux maladies du feuillage et racinaires, ainsi qu’un fort potentiel de production. Son fruit est d’une belle présentation, de forme conique rouge brillant, de calibre moyen, avec de très bonnes qualités gustatives : juteux, parfumé et sucré. Verdi s’adapte à tous les systèmes de cultures : hors-sol, sol sous abris ou non couvert. Elle est particulièrement recommandée pour les plantations en conditions difficiles de sol.

Innovantes, performantes, incontournables :
les variétés de fraises qui font la différence !
VARIETES REMONTANTES

FAVORI

MARIGUETTE
FAVORI est une variété remontante issue de l’obtenteur Flevo Berry, avec une entrée en production assez précoce et à fort potentiel de production. C’est une plante très vigoureuse à port semi-érigé, peu sensible à l’oïdium, avec des hampes florales allongées et qui stolonne peu. Les fruits de calibre moyen sont de couleur rouge sang brillant, juteux à chair ferme devenant plus fondante à mi-récolte, avec une bonne qualité gustative équilibrée (sucre / acidité). Sa particularité réside dans sa cinétique de production en “montagne russes” avec des jets de récolte très conséquents suivi d’un entre-deux jets à vide sur une période de 2 à 3 semaines. Favori est à privilégier en système de culture hors-sol, en format trayplant pour les producteurs cherchant une 1ère récolte importante en début de saison et en format.
MARIGUETTE est une variété de fraise remontante de l’obtenteur Marionnet, reconnue pour ses qualités gustatives remarquables. Ses fruits de forme allongée, de coloration rouge orangé brillant, assez ferme, de saveur très sucrée et parfumée, en font une variété premium sur le créneau des fraises remontantes. C’est une variété assez végétative, à port haut et aéré, avec des besoins en froid de ± 750h heures. Dans notre région, Mariguette à un gros potentiel de production sur le printemps et une remontée estivale pouvant varier. Elle est donc à privilégier en trayplant hors sol pour les producteurs cherchant un seul pic de production au printemps.

C’EST LE MOMENT !
Pensez à faire le point avec votre Technico-commercial(e) sur :
• Les plants : c’est le moment de commander !
Derniers jours pour les fraisiers en racine nue (plants frigo) pour cet été.
Les plants spéciaux pour la prochaine saison : Les fraisiers en trayplants et minitray, les framboisiers en longues cannes.
Nous attirons votre attention sur la disponibilité des trayplants pour la prochaine saison. Le contexte actuel, notamment la disparition d’une importante pépinière étrangère et la demande toujours grandissante sur ces plants programmés, implique une forte tension sur les quantités de plants disponibles. Nous vous invitons donc à réserver vos plants dès maintenant auprès de votre technico-commercial(e) Perret RA pour sécuriser votre production 2026.
• vos besoins pour les plantations d’été : matériel et petit outillage de récolte (épinette, chariot, panier, emballage, etc.), produits phytosanitaires, biostimulants, etc...
• Vos besoins en films de serres : pour le rebâchage de vos tunnels et serres sur Août / Septembre.
INFORMATION REGLEMENTAIRE
Nous ne relevons aucune nouvelle information réglementaire.
RAPPEL :
ORTUS (fenpyroximate) a obtenu une dérogation d’usage jusqu’au 15 août 2025, contre l’acarien sur culture de fraisier. (voir bulletin d’Avril 2025)
AGENDA

• EVÈNEMENT :Le CTIFL de la Morinière (37) organise une rencontre technique : Essais pomme et Myrtille, le jeudi 19 juin 2025; avec les premiers résultats d’évaluation variétale.
Plus d’informations et inscription ici !
PERRET Rhône Alpes - 9011 route de Marseille - 38150 CHANAS
tel : 04.74.86.18.61 / https://perret-ra.groupeperret.fr
Distributeur de produits phytopharmaceutiques agréé par le Ministère de l’agriculture sous le N°RH00333